Trump joue au yoyo avec la planète

Vous avez déjà joué à Un, deux, trois, soleil! quand vous étiez jeune?
Le meneur du jeu se tient face à un mur. Plusieurs mètres derrière lui, des joueurs qui sont disposés en ligne avancent vers le mur.
Le meneur du jeu crie: «Un, deux, trois… soleil!»
Et quand il dit «soleil!», il se retourne rapidement vers les joueurs et ceux-ci doivent s’immobiliser sur le champ.
Eh bien, l’Occident – pour ne pas dire la planète au grand complet – joue à Un, deux, trois, soleil! depuis quelques mois.
Et le meneur du jeu est Donald Trump.
Quand il crie, ou qu’il signe un décret, le monde entier fige.
Pour se remettre à bouger dès qu’il a le dos tourné.
Jusqu’à son prochain cri.
«FAITES LA POULE!»
Regardez la campagne électorale fédérale.
Le meneur de jeu, c’est Trump.
C’est lui qui call les shots.
Les candidats ne font que suivre.
«Un, deux, trois… soleil!»
Carney fige une patte en l’air. Poilievre tremble sur sa jambe gauche. Blanchet s’immobilise, la bouche ouverte et un bras levé.
Puis Trump se retourne face au mur, et les candidats se remettent à marcher.
On parle beaucoup d’ingérence, ces temps-ci.
Si ça, c’est pas de l’ingérence, je me demande ce que c’est.
Trump est comme Messmer.
«Faites le canard!», dit-il.
Et les candidats se promènent en p’tit bonhomme en faisant «quack, quack»!
«Faites le chat!»
«Miaou, miaou!»
«Faites le chien!»
«Wouf, wouf!»
Et Trump est mort de rire.
«I’ve got the world on a string», dit une chanson des années 30.
C’est en plein ça.
Trump joue au yoyo avec la planète.
En haut, en bas.
En haut, en bas.
Des tarifs. Pas de tarif.
De l’aide à l’Ukraine. Pas d’aide à l’Ukraine.
Tout le monde est sur les nerfs, tout le monde est suspendu à ses lèvres.
Qu’est-ce qu’il va dire? Qu’est-ce qu’il va faire?
Même les marchés capotent.
La Bourse se comporte comme un bipolaire.
Dans le rouge. Dans le noir.
Un taureau qui charge. Un ours qui hiberne.
LUCKY LUKE À LA RESCOUSSE!
C’est Poilievre qui doit capoter solide.
Avant que Trump ne se mette à flipper sur les tarifs, le chef conservateur voguait vers la victoire les doigts dans le nez.
Grignotant tranquillement sa pomme sur son matelas pneumatique.
Puis Trump s’est levé du mauvais pied, et le Canada s’est retrouvé en haut de la liste des ennemis publics numéro on.
La photo du Canada était affichée dans tous les bureaux de police des États-Unis.
«Si vous voyez ce pays, arrêtez-le sur le champ! On vous donnera une généreuse prime…»
Une seconde après le caca nerveux du Grand Orange, Carney passait à côté de Poilievre en ski nautique et le chef du PCC tombait à l’eau et buvait la tasse.
Quand Averell Dalton pogne les nerfs et se met à tirer dans le tas, on appelle Lucky Luke à la rescousse!
Même au Québec, on tripe sur Carney!
Alors que le gars parle français comme une gouverneure générale autochtone…
Demain, Trump va dire: «Vous êtes Pamela Anderson dans Baywatch!»
Et la planète au complet va rouler des hanches.